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PAROLES DU CRUCIFIÉ

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Mc 15, 1-39

Marc a mis une phrase sur les lèvres de Jésus mourant: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi me as-tu abandonné?".

Ce sont sept expressions que les quatre évangiles attribuent au crucifié. Sans doute, il s'agit des différentes interprétations que chaque évangéliste a donnée à la mort de Jésus, en ligne avec ce qui a été leur propre vécu et les accents de leur propre théologie.

En fait, nous ne sommes pas au courant qu'il s'y trouverait quelque disciple au moment de l'exécution (la présence du «disciple bien-aimé" dans le quatrième évangile, semble jouer un rôle purement symbolique).

D'autre part, il n'est pas facile qu'un crucifié, à qui l'air lui manquait à cause du suplice subi, pourrait prendre la parole et, en tout cas, il semble impensable que quelqu'un puisse l'entendre, puisque les soldats avaient l'habitude de garder les gens à une grande distance des condamnés.

Tout cela nous fait penser que ce sont les évangélistes qui, avec les expressions utilisées, ont essayé de mettre l'accent sur les derniers moments de l'existence de Jésus, ces aspects-là qu'ils ont trouvé plus remarquables.

Regardons, une à une, ces sept expressions.

1. "Eloi, Eloi, lema sabaktani» («Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi me as-tu abandonné?») (Mc 15:34; Mt 27:46). C'est la seule phrase qui apparaît chez Marc et (plus tard) chez Matthieu. Il s'agit, en fait, du début du Psaume 22 (21), à sa lumière, Marc a écrit le récit de la crucifixion. En utilisant ce psaume, Marc interprète la mort de Jésus en clé de confiance, qui surgit après le cri initial d'abandon, tel qu'il est confirmé dans la lecture complète du psaume lui-même.

Luc offre trois expressions, avec lesquelles il met l'accent sur le pardon de Jésus, sa miséricorde comme source de vie et la confiance ultime.

2. «Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font» (Luc 23:34). C'est ce qu'il a vécu et proclamé au long de sa vie: l'amour-pardon. Et ainsi il révèle Dieu comme celui qui dis-culpe. Le «juge» est en fait notre avocat.

3. «Je vous assure, aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis» (Luc 23:43). Paradoxe: le "mourant qui donne vie. Dieu est toujours Dieu de vie, il aime la vie. Il suffit d'insinuer: "Seigneur, souviens-toi de moi ..." pour que la Vie s'ouvre chemin. Et cela dans l '«aujourd'hui» de Dieu qui, chez Luc, signifie le présent est toujours actuel.

4. «Père, entre tes mains je remets mon esprit» (Luc 23:46). Luc tient à souligner que Jésus meurt comme il a vécu: ancré sur la confiance. Une confiance qui est toujours sauve: la mort elle-même n'est que le "pas" à la Vie de Dieu.

Jean présente aussi trois expressions, caractéristiques de sa propre théologie:

5. «Femme, voici ton fils ... Voici ta mère» (Jn 19,26-27). C'est la scène centrale du passage de la crucifixion. La «femme» est l'image de la "fille de Sion", véritable Israël, mère de l'Église, qui voit ses enfant se rassaembler autour d'elle, représentés dans la figure du «disciple bien-aimé". On y trouve un parallélisme avec les noces messianiques à Cana, même dans les termes utilisés: "mère de Jésus", "femme", "heure".... Le "disciple aimé" répresente les croyants. L'Israël fidèle et le nouveau peuple sont appelés à se recevoir l'un l'autre.

6. «J'ai soif» (Jn 19:28). C'est une expression en relation avec la scène précédente. Et présente – comme presque tout le texte de Jean – un double niveau de lecture: au niveau historique, il se réfère à la soif réelle, qui était une des nombreuses souffrances des crucifiés; au niveau théologie, il se réfère à la «soif» de donner le don de l'Esprit.

7. «Tout est accompli» (Jn 19:30). Chez Jean, c'est un cri de victoire: la plénitude est arrivée. Avec la mort de Jésus, a été finalement révélé qui est Dieu et ce qu'il sent pour l'être humain. Pour le quatrième évangile, la mission de Jésus consiste à révéler le Père: avec sa mort, il l'a pleinement accompli.

 

Enrique Martínez Lozano

www.enriquemartinezlozano.com

Traducción: María Ortega

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