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NOUS RAPPROCHER DE LA LUMIÈRE

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Lc 9, 11-17

Il semble clair que nous les humains avons plus peur de la lumière que de l'obscurité. Comme si nous n'étions pas en mesure de «supporter» trop de clarté, nous nous réfugions dans des petites cachettes, où nous croyons trouver refuge, même au détriment de nous réduire et, finalement, de nous nier nous-mêmes.

Par sécurité, commodité et, finalement, ignorance, nous préferons nous éloigner du vertige que la lumière nous produit, dans un élan primitif qui nous amène à vouloir tout avoir sous contrôle.

Ce mode (habituel) pour fonctionner explique ce que les chrétiens nous avons fait avec Jésus. Au lieu de nous reconnaître en lui, nous avons fait de lui un objet de culte, nous l'avons mis loin -sur la croix, en statues, dans les tabernacles...-, afin de nous assurer sa protection mais, en même temps, afin de nous protéger de ce que son existence implique.

Comme le dit Javier Melloni, «Jésus est pleinement Dieu et homme, et c'est ce que nous sommes tous. Le péché du christianisme c'est la peur; nous n'osons pas nous reconnaître en ce que Jésus nous dit que nous sommes ».

Nous rendre compte de notre peur de la lumière est peut être un bon moyen de nous rapprocher de la compréhension de ce que signifie la fête du Corps du Christ.

Une chose c'est d'adorer Jésus dans l'Eucharistie, le sortir dans les rues dans des custodes, en organisant des processions de luxe ... et une autre bien différente c'est d'acceuillir la sagesse qui se manifeste en lui sur qui nous sommes.

Dans le premier cas, nous risquons que ce soit notre ego qui cherche à être renforcé, religieusement aussi, pour se sentir «digne» d'être sauvé. Dans le second, par contre, nous arrivons à découvrir –c'est ainsi que le maître de Nazareth l'a vécu- que ce n'est pas l'ego qui doit être sauvé, mais c'est précisément que nous devons nous libérer de lui.

Nous nous trompons quand nous voulons nous créer un "je-moi religieux": c'est ainsi que nous nous «cachons» de la lumière. Il s'agit de nous approcher de la Lumière: c'est, pour nous reconnaître en elle, prendre conscience de notre identité illimitée et partagée, dans le même "Je Suis" avec lequel Jésus s'exprimait.

Dans cette perspective, la fête du "Corps du Christ" est aussi la fête de l'Unité. En disant sur le pain «c'est moi», Jésus nous invite à nous reconnaître dans tout ce qui est.

Le pain et le vin - nourriture quotidienne dans la Palestine du premier siècle, qui rassemblaient autour d'eux toute la famille et tous les amis- sont symbole de la réalité entière. Et elle toute est atteinte par les paroles de Jésus: «Ceci c'est moi».

La sagesse de Jésus devient lumière qui nous fait le reconnaître en tout. Ou mieux encore: il nous fait reconnaître que tout est en tout. Adorer l'Eucharistie signifie développer un regard d'admiration, d'étonnement et d'adoration sur la réalité toute entière, dans la certitude qu'elle toute reflète le même et le seul Visage, qui est aussi le nôtre.

La sagesse de Jésus nous encourage à entrer dans un autre manière de regarder, dans une conscience plus grande, qui nous fait sortir du modèle mental étroit et nous amène à percevoir l'Unité de tout ce qui est. Dans l'assurance que de cette nouvelle compréhension faira générer une nouvelle façon de vivre.


Enrique Martínez Lozano

www.enriquemartinezlozano.com

Traducteur: María Ortega

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