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Fecha de Creación (Inicio - Fin)

-

EAU VIVE, BEAUTÉ TOUJURS NOUVELLE

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Jn 4, 5-42

Dans ce beau et profond récit de l'évangile de Jean sont beaucoup les thèmes que l'auteur rélie, partant de différents niveaux (historique, symbolique, spirituel), il est impossible de les nommer tous, même dans un court commentaire.

L'image de la soif se rapporte à notre Désir profond, incapable d'être satisfait par un objet quelconque. Celle de l'eau, à notre identité la plus profonde, qui est constamment en train de surgir en nous.

Jésus apparaît comme le maître qui libère des erreurs et de fausses identités, afin que nous puissions entrer en contact avec «l'eau vive» que lui-même goûte déjà, la seule qui fait possible que «plus jamais nous n'ayons plus soif.»

Cette l'eau n'est pas «quelque chose» -quelque objet qui pourrait nous combler– ni se trouve pas loin de nous. Elle constitue notre noyau le plus profond. Ce qui arrive souvent, c'est que, comme la Samaritaine, nous sommes loin d'elle. En vivant «en dehors» de nous, déconnectés de la source, il nous arrive ce que Augustin d'Hippone déplorait:

Bien tard je t'ai aimée,

ô beauté si ancienne et si nouvelle,

bien tard je t'ai aimée!

Et voici que tu étais au-dedans,

et moi au-dehors

et c'est là que je te cherchais,

et sur la grâce de ces choses que tu as faites,

pauvre disgracié, je me ruais!

Tu étais avec moi

et je n'étais pas avec toi;

elles me retenaient loin de toi,

ces choses qui pourtant,

si elles n'existaient pas en toi,

n'existeraient pas!

tu as brillé, tu as resplendi

et tu as dissipé ma cécité;

tu as embaumé, j'ai respiré

et haletant j'aspire à toi;

j'ai goûté,

et j'ai faim et j'ai soif;

tu m'as touché

et je me suis enflammé pour ta paix.

Augustin l'exprime dans un langage théiste et doual. Mais c'est seulement une question de "langues", parce que l'expérience mystique -transpersonnelle– peut s'exprimer en chacun d'eux.

Il importe seulement savoir que «la beauté toujours ancienne et toujours nouvelle» n'est pas «quelque chose» (ni «quelqu'un») séparé de nous, bien que nous puissions nous adresser à elle en clé de relation, la nommant comme «Toi».

C'est un autre nom pour le même «eau», dont Jésus parlait, et elle constitue notre identité ultime, celle dans laquelle nous nous reconnaissons quand notre esprit arrive au silence; celle que nous goûtons quandsimplement, nous nous laissons être; celle qui est toujours sauf et qui, au-delà des apparences mentales, nous partageons avec tous les êtres.

Lorsque nous nous permettons de la goûter, notre transformation commence:

• Nous «sommes enflammés dans sa paix» pour continuer avec le texte de saint Augustin;

«nous ne croyons plus par ce que d'autres nous ont dit», comme disaient les Samaritains en connaîssant Jésus;

• en nous la sagesse de l'Unité se fait chemin, qui ne vient jamais de notre esprit, mais du fait de goûter ce que nous sommes, et de demeurer en lien avec;

• à côté d'elle, tous les autres «beautés» deviennent pâles, comme Jean de la Croix a chanté , «Pour toute la beauté, / jamais je ne perdrai, / sinon pour un je ne sais quoi, / qui s'atteint d'aventure.»

Ce «Je ne sais quoi» –notre esprit ne peut pas le savoir- est l'expérience ineffable de ce que nous sommes en profondeur, l' eau de vie éternelle, qui s'exprime de multiples façons dans toutes les «vagues» de notre personne et de l'histoire.

 

Enrique Martìnez Lozano

Traducteur: María Ortega

www.enriquemartinezlozano.com

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