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LE CADEAU QUE L'ACCEPTATION ENFERME

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Mc 1, 14-20

Marc rassemble deux questions: la proclamation de la Bonne Nouvelle et l'appel des premiers disciples. Il s'agit, sans doute, d'un récit stéréotypé, suscité par intérêt de l'évangéliste lui-même à relier, dès le début, la mission de Jésus avec la formation du groupe. Il ne semble pas compréhensible que quelques pêcheurs puissent suivre à un inconnu sans plus.

L'annonce avec laquelle Jésus commence son activité publique synthétise toute sa mission: pas en vain ce sont les premiers mots que Marc met dans sa bouche. Et cette annonce est une "bonne nouvelle": la bonne nouvelle de que tout ce que "nous cherchons" est vraiment "tout proche".

Je disais dans un commentaire antérieur, que la recherche est une dépendance dangereuse si nous l'utilisons comme stratagème pour échapper au moment présent. Si par "Royaume de Dieu" nous entendons –au dé-là de toute référence historique- la plénitude désirée, le message de Jésus apparaît rayonnant: la plénitude ne se trouve pas loin ou en dehors; c'est ce que nous sommes déjà. Et nous la découvrons quand nous nous "convertissons".

Le terme "conversion" traduit du grec "méta-noia" (au-delà de notre esprit), qui invite à "une autre manière de voir". Il s'agit de sortir de la perspective mentale –qui sépare et projette-, pour adopter ce mode de connaître (non-dual) qui nous permet de nous aligner avec le Réel, sans fractures, sans distances ni séparations.

Si le modèle mental est caractérisé par une résistance à ce qui est, exprimée en termes de "cela devrait" être autrement, ou "cela ne devrait pas être ainsi", le modèle non-dual est basé sur la pleine acceptation.

L'acceptation met fin à la fuite -en fait, il n'existe aucun autre antidote face à ce piège- et elle nous aligne avec le moment présent, c'est à dire, avec la Vie, telle qu'elle se manifeste en ce moment.

"Comment devrons-nous vivre? Se demandait la béguine Matilde de Magdebourg-. "Vis en accueillant tout". Et, comme si à la même question répondait une autre béguine -maintenant reconnue comme sainte et docteur de l'Eglise, Hildegard von Bingen- expliquait: "J'accueille toutes les créatures du monde avec grâce."

L'acceptation profonde est la reddition à ce qui est, au-delà des étiquettes avec lesquelles notre esprit la nomme. Et c'est la condition pour nous aligner avec la Vie et écouler avec elle. Le motif ultime? Parce que, dans notre identité la plus profonde, nous ne sommes pas un tourbillon séparé, mais l'eau elle-même qui se déploie dans une telle variété de formes.

C'est pourquoi, en acceptant profondément, nous découvrons la plénitude que nous sommes, nous constatons que le «Royaume de Dieu est proche» et nous devenons disponibles pour que, à travers nous, puisse surgir et s'écouler l'action adéquate, une action, par ailleurs, qui sera marquée par la désappropriation et la compassion.

 

Enrique Martínez Lozano

www.enriquemartinezlozano.com

Traducción: María Ortega

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