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* Cita biblica

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Fecha de Creación (Inicio - Fin)

-

SEULEMENT EXISTE LA VIE

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Jn 20, 1-9

Le symbolisme de ce texte, d'une richesse extraordinaire, commence en jouant avec les contrastes. Pour celui qui a vécu l'expérience, il s'agit du "premier jour de la semaine"; pour Marie de Magdala, cependant, il est encore nuit: "c'est sombre". Nous savons que pour l'auteur du quatrième évangile, la nuit est synonyme d'obscurité, de confusion, d'ignorance; le "premier jour", par contre, se réfère à la «nouvelle création». À l'obscurité de ceux qui ne l'ont pas encore expérimenté, les témoins proclament: Jésus est ressuscité et sa résurrection est une «nouvelle création» du monde, sur des fondements de vie et certitudes définitives.

Un contraste similaire est celui qui montre Marie marchant vers le tombeau - le «tombeau» est le lieu de la mort et du désespoir -, alors que la réalité c'est que "la peirre était enlevée", c'est-à-dire la mort était vaincue. Image qui, entre les lignes, nous suggère quelque chose de profondément sage: en dessous de chaque "pierre" qui semble nous écraser, il y a de la vie qui veut ressusciter.

Plus profondément encore, il n'y a aucune "pierre" : rien n'est capable d'écraser la vie. Toute "pierre" que notre mental puisse imaginer a déjà été "enlevée": ce que nous sommes, se trouve toujours sauf; la vie ne peut être vaincue.

Mais Marie ne "voit" pas encore - elle pas voit pas au-delà de Jésus défunt - et elle fait appel à une explication "rationnelle": "ils l'ont enlevé du tombeau". Malgré tout, elle ne cesse de chercher; elle  court ... et contagie les disciples dans la même recherche, bien que, eux aussi, ils ne pensent qu'au «tombeau», ce est à dire, à la mort comme fin.

Le symbolisme continue: ce qu'ils voient ce n'est pas le Ressuscité, mais des "bandes" et le "suaire". Mais sussi bien les bandes que le suaire ne sont pas des éléments qui "produissent" d'eux-mêmes la foi en la résurrection: c'est ce qui arrive à Pierre. Cela demande une autre manière de «voir» qui va au-delà de la matérialité, ou mieux, qui sache découvrir dans le matériel la Présence immatérielle qui occupe tout et réconforte tout.

Qui sait «voir» de cette manière c'est «l'autre disciple, celui que Jésus aimait." Il s'agit du «disciple bien-aimé» qui, dans le quatrième évangile, est l'image du vrai disciple.

Au niveau symbolique, c'est évident que l'amour qui - "court" plus vite que l'autorité – rend capable de voir. Des mots comme celles de Pascal nous viennent à la mémoire: «Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas"; ou celles du Petit Prince, d'Antoine de Saint-Exupéry: "l'essentiel est invisible pour les yeux; on ne voit bien qu'avec le coeur". Et c'est que l'amour, pour sa propre structure intégratrice et unificatrice, nous fait découvrir la dimension plus profonde du réel qui, autrement, nous échappe.

Le récit, donc, est une catéchèse: toute une invitation à savoir regarder avec le cœur pour pouvoir découvrir, dans les «bandes» qui nous entourent, le Réssuscité, la Présence de Ce Qui Est.

"Bandages" ce sont tout désir de dépassement; l'envie que nous sentons d'être meuilleur; le désir profond de vivre; l'amour pour les autres et la capacité de pardonner; le désir profond de plénitude; la beauté qui nous entoure; la joie vécue; l'espérance maintenue au milieu de la souffrance; le silence; vivre le Présent; la prière; la rencontre personnelle; l'expérience d'être transformés; l'Eucharistie partagée ...

Ce qui se passe c'est que le mental dual ne sait pas quoi faire avec ces «bandes». Il ne les voit que comme des «objets» séparés, des réalités isolées, en raison de sa propre incapacité à percevoir l'Unité de tout.

Nous avons besoin de faire silence en notre mental, pour pouvoir voir "au-delà" (plus ici) et accéder ainsi à cette expérience transpersonnelle que les disciples ont vécu et nous ont communiquée, avec les catégories propres à leur "langage" culturel. Expérience qui peut être résumée dans une affirmation: la vie ne est pas «quelque chose» que nous avons et nous pouvons perdre; nous sommes vie et l'erreur radical consiste à nous croire séparés ou arrachés d'elle. Nous ne sommes pas un je (moi) particulier qui a de la vie; nous sommes la Vie qui s'exprimé temporairement sous la forme de ce je (moi) particulier.

 

Enrique Martínez Lozano

www.enriquemartinezlozano.com

Traducción: María Ortega

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